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La vie des îles Bijagos

4 août 2011

Vente de Tissus d'Afrique et Art Bijago

 

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Bonjour tous .... me revoilà après quelques mois d'absence ....

Et me revoilà avec un nouveau projet, toujours dans le but de donner un coup de pouce concret à "mon petit coin d'Afrique" ..

De jeunes sculpteurs de l'île de Bubaque font perdurer une tradition ancienne de sculpture sur bois, principalement à caractère votif.

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J'ai donc décidé de leur venir en aide en leur apportant un soutien d'une part pour l'acquisition de matières premières de qualité, d'outils puis d'autre part pour organiser une exposition-vente de ces objets à Genève.

D'ici l'automne je pourrai vous donner les informations plus précises concernant cette expo.

Afin de récolter quelques fonds pour financer cette opération je me propose de vendre des coupons de tissus africains colorés pour vos bricolages, ouvrages, patchwork, fabrication de sacs et autres pochettes ...

Vous pouvez obtenir ces étoffes soit au mètre (Fr. 12.00/mètre) soit en coupons de 50x55 env (fat quarter à Fr. 4.00 /pièce), soit en lot de 10 carrés assortis de 20 cm ou sachets de 100 carrés de 5 ou 2.5 (inchies) cm de côté. Les lots sont à Fr. 5.00/pièce

(frais effectifs d'expédition en sus)

Tous les tissus concernés par cette opération sont photographiés dans l'album que vous trouvez en marge du blog. Il s'agit principalement de wax, 100% coton et ils ont été lavés (pour éviter tout dégorgement et rétrécissement).

Les commandes sont à me passer par le bouton "contact".

Naturellement je reste à votre disposition pour toute question ou information que vous pourriez souhaiter.

A bientôt donc ...


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8 avril 2011

Des nouvelles de l'Ecole Sophia

 

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Enfin la première phase de notre petit projet humanitaire est réalisée. Début février nous avons ouvert une petite école primaire à Bubaque.

L'enseignement se fait en français et au programme apprentissage de la lecture, de l'écriture ainsi que des cours de calcul, géographie, histoire de leur pays. L'éducateur souhaite également transmettre des lignes de conduite, des valeurs destinées à les aider dans leurs futurs choix d'adulte.

Mon amie Judith et moi-même sommes arrivées à Bissau fin janvier pour attendre le container qui transportait les pupitres qui nous avaient été généreusement offerts. Il y avait aussi des jeux, des livres, des vêtements d'enfants et quantité de matériel.

Exercice de patience: attendre le container, des formalités sans fin pour le dédouanement (aucune gratuité malgré que ce soit du matériel humanitaire offert).

Il faut avoir les nerfs solides pour envoyer un container à Bissau. Mais nous avions commencé et il fallait aller jusqu'au bout. Ouvrir une école sans matériel didactique, sans livres, sans pupitres ..

 

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Enfin grâce à un ami du chanteur SIDONIO PAIS qui nous a généreusement prêté son camion et offert le transport de notre chargement de Bissau à Bubaque sur le bateau EXPRESSO DOS BIJAGOS tout est arrivé à bon port: matériel scolaire, machines à coudre, semences ...

A ce stade nous n'avions toujours pas trouvé un BON instituteur. Là encore Julien nous a beaucoup aidés et grâce à son entremise nous avons pu engager un excellent maître africain, Monsieur SECKOU SANE qui connait bien Bubaque pour y avoir enseigné quelques années auparavant.

 

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L'instituteur prend les inscriptions


Dans le quartier de Baixada nous avons pris possession de la maison trouvée par JULIO DA SILVA, propriétaire de la guest house dans laquelle nous avons logé. Il a beaucoup aidé notre association et continue à le faire, grâce lui soit rendue  !! (dans un prochain post je vous parlerai de sa guest house DALILAN, avec vue sur la mer).

L'association ECOLE SOPHIA a conclu un bail de 5 ans avec le propriétaire de la maison et nous avons entrepris immédiatement les quelques travaux nécessaires à l'installation d'une école.

 

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Gianni devant l'école

 

Nous avons eu la chance quasi miraculeuse de rencontrer GIANNI, un homme adorable habitant dans le Valais mais en vacances à Bubaque Il s'est immédiatement mobilisé pour notre projet scolaire, a supervisé et participé aux travaux nécessaires. GIANNI ZEMOLIN fait maintenant partie de notre association et il se trouve encore à Bubaque où il exerce la petite supervision toujours nécessaire au commencement de toute activité.

En plus de ses connaissances technique il connait très bien l'Afrique et parle même le Krioulo, ce qui facilite bien les choses.

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Nous avons 60 enfants, agés de 6 à 8 ans. Aucun n'a jamais eu quelque enseignement scolaire quel qu'il soit.

Malheureusement nous avons dû refuser beaucoup d'enfants faute de place.

Monsieur SANE a dû former deux groupes: 30 enfants le matin et 30 autres l'après-midi en sélectionnant parmi les plus démunis. L'école est absolument gratuite sans frais pour les livres, les crayons, etc ...

Avec un enseignement de qualité ces enfants vont progresser très rapidement.

Monsieur SANE habite dans ma maison et, comme il s'intéresse également à l'agriculture, que le terrain est grand et qu'il y a un puits, il profitera de la saison des pluies pour faire des plantations avec les semences que nous lui avons confiées. Il enseignera également à des petits groupes de femmes comment cultiver cartains légumes qui leur sont inconnus.  Nous avons déjà pu constater qu'il est très respecté.

Je vous tiendrai au courant de l'évolution de l'école, ainsi que des actions que notre petite association mène en Suisse/France pour financer les dépenses de l'école, le salaire de l'instituteur, ainsi que nos projets futurs.

 

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15 septembre 2010

Julien vous accueille à Bissau

ATTENTION - NOUVELLES COORDONNEES POUR JOINDRE JULIEN

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Depuis que je me rends régulièrement dans l'Archipel des Bijagos, une question de voyageurs potentiels de Suisse ou de France revient systématiquement:

"Si nous voulons nous rendre à Bissau, puis dans les iles Bijagos, à Bubaque, Joao Vieira ou Kéré par exemple mais sans passer par un campement qui viendrait nous accueillir à l'aéroport de Bissau pour nous prendre en charge ... quelles sont les solutions si on ne connait personne ?" En effet la plupart des gens savent que la confusion à l'aéroport est immense, qu'il est difficile de savoir comment récupérer ses bagages, puis de sortir de l'aéroport comme on sort d'un sauna, dans la foire d'empoigne de la rue et commencer à s'interroger: quels sont les vrais taxis, les faux, les arnaqueurs, allez-vous récupérer vos valises ou votre volumineux attirail de pêche dont plusieurs porteurs se sont emparés d'autorité. Et quel est le juste prix des choses et des services ?

En juin la saison des pluies a commencé, ce n'est donc pas le bon moment pour se rendre dans les îles en touriste. La majorité des campements et des hôtels sont fermés jusqu'au début septembre. Le pays subit quelques troubles en ce moment - la suite de la mort du président, du chef des forces armées, et ensuite de quelques autres et ce n'est pas encore terminé. Mais après avoir reçu une aide internationale pour remettre un peu d'ordre, le tourisme reprendra dès l'automne. De toute manière - renseignements pris sur place - la population de Bissau est calme et les gens des îles ne sont pas tellement concernés par ces turbulences, tout se passe à des échelons institutionnels.

Revenons donc à l'accueil à Bissau. J'ai fait la connaissance de Julien et de son agence de tourisme lorsque mon fils a annoncé son arrivée surprise, avec l'intention de venir me rejoindre alors qu'il n'était jamais venu dans le pays. J'étais à Bubaque et il arrivait le lendemain. Impossible de me rendre à l'aéroport de Bissau pour l'accueillir. J'ai consulté Gérald, le propriétaire de l'Hôtel Calypso et il m'a rassurée: il allait téléphoner à Julien qui irait réceptionner mon fils à la descente d'avion (2h00 du matin), le conduirait à son hôtel, reviendrait le chercher le lendemain pour lui montrer où faire du change et lui donner tous les "tuyaux" utiles. Julien parle parfaitement le français.

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L'agence de Julien s'appelle OASISTOURS et il a son propre bus pour venir vous chercher à l'aéroport, vous amener au départ du bateau pour les îles Bijagos ou même pour des circuits dans une autre partie du pays.

Comme l'Expresso dos Bijagos, le bateau que devait prendre mon fils ne partait pas, Julien lui a trouvé un bateau rapide sans problème: il connait tous les bateaux et tous les marins des campements, il trouve toujours une solution.

Par ailleurs il peut se charger aussi de faire des réservations d'avion, de trouver un hôtel ou un campement dans n'importe quel endroit du pays et tout celà avec son merveilleux sourire, une grande gentillesse et surtout une EFFICACITE IMPRESSIONNANTE, ce qui est plutôt rare ... il faut bien le dire.

Le coût de ses services est modique. Je vous indique ses coordonnées afin que vous puissiez le contacter directement en cas de besoin.

goehonjulien@hotmail.fr

Tél. 00245 - 683.06.74 - port. MTN

Tél. 00245 - 597.87.13 - port. Orange

N'hésitez pas ....

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Et si vous y allez ... racontez-moi vos expériences !!

A tout bientôt

20 novembre 2009

Mini Ecole de Modou (suite)

Je vous avais parlé au mois de mai dernier de la petite école de Modou

Modou ne pouvait plus enseigner à cette place car le propriétaire du jardin souhaitait récupérer son espace. Il cherchait donc une petite maison à louer pour continuer à dispenser son enseignement à la vingtaine d'enfants concernés.

Après de longues recherches il a trouvé une maison mais il manquait sol, porte et fenêtre. Au même moment un expatrié français vivant au Burkina lisait mon blog et souhaitait s'installer à Bubaque.

En arrivant là-bas il a cherché à connaître Modou et lui a remis ce qu'il avait pensé à apporter pour lui suite à sa lecture: nombreux cahiers, crayons, ardoises et craies.

Une fois qu'ils ont eu mieux fait connaissance il a également décidé de lui offrir l'aide financière nécessaire pour effectuer les aménagements indispensables à la reprise des cours.

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Aujourd'hui je suis très heureuse d'avoir pu servir à mettre en relation ces deux personnes et je remercie encore Patrick de sa générosité.

Vous pouvez également suivre ses aventures sur son blog: http://bubaque.canalblog.com

En ce qui me concerne je retournerai en février avec des amis et je ne manquerai pas de donner ici d'autres nouvelles et des photos.

Naturellement si l'un ou l'autre lecteur avait des idées pour nous aider, ou serait disposé à collaborer à l'enseignement. Notamment nous souhaiterions mettre sur pied des stages d'enseignement technique ou professionnel pour des jeunes plus âgés, par exemple, électricité, carrelage, notions de maçonnerie, recyclage de divers matériaux, etc ....

N'hésitez pas à me contacter via le blog pour toute question ou proposition.

A tout bientôt

25 mai 2009

La Mini-Ecole de Modou

Aujourd'hui je vais vous présenter une petite école ...

Après avoir passé deux mois dans l'Archipel des Bijagos, en particulier à Bubaque - ma base -, nous sommes revenus à Genève un samedi, le coeur et la tête pleins de souvenirs.

C'est en prenant des nouvelles des gens laissés sur place le lendemain que j'ai appris que le Président Nino Vieira avait été assassiné de même que le chef des forces armées le général Tagmé Na Waé. 

Deux morts violentes dans un pays ou régnait depuis plus de 20 ans de semi-dictature, une gouvernance déplorable et une corruption généralisée d'une bonne part des dirigeants. Il faut ajouter à ça - depuis quelques années - une réputation méritée de plaque tournante du trafic pour la cocaïne d'Amérique Latine à destination de l'Europe.

Ce n'est pas le peuple (moins d'un million et demi d'habitants) qui bénéficie de ce trafic, pas plus qu'il n'a bénéficié au cours de toutes ces années de l'aide internationale que s'est appropriée l'armada de ministres et leurs familles.

Théoriquement les écoles sont gratuites. Toutefois les enseignants (comme de nombreux autres fonctionnaires) ne reçoivent pas leur salaire - ou alors très irrégulièrement - alors de petites écoles indépendantes se sont ouvertes et fonctionnent tant bien que mal en percevant un écolage de Frs. 2.- à 3.- /mois pour couvrir la rémunération de l'enseignant. Dans tous ls cas le salaire moyen d'un maître d'école primaire dépasse rarement les Frs. 75.- par mois.

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La mini école dont il est question ici est particulièrement pauvre, elle compte une vingtaine d'enfants. Sa singularité est que l'enseignement y est dispensé en français par un sénégalais/bissau guinéen, MODOU. Les enfants qui la fréquentent ont entre 4 et 8 ans.

Mon fils avait fait le projet de faire des photos avec les enfants dans l'école, mais les aléas d'un voyage en pirogue ont fait que nous sommes arrivés de Joao Vieira trois jours plus tard que prévu. Le lendemain nous devions prendre le bateau pour Bissau à 8 heures le matin.  Les photos ont donc été prises à 7h00 le matin, les enfants n'étaient pas encore arrivés et il y avait peu de luminosité.

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Le but de cette entrée (en dehors de la démonstration évidente que nos enfants ont bien de la chance de pouvoir accéder à des écoles où des infrastructures et un matériel de qualité leurs sont abondamment fournis) mais surtout pour suggérer à une classe de primaire d'enfants du même âge un "jumelage" de quelque manière que ce soit afin de les encourager et de les aider un peu.

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N'hésitez pas  me contacter à ce sujet si vous avez des idées, des suggestions, si vous avez une classe et souhaitez l'intéresser à ce type de projet. Très peu de choses suffisent pour les aider ...

A bientôt ?


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13 mai 2009

Projet des "femmes mara'ichères" à Bubaque

Voilà le troisième chapitre de ce sujet qui me tient à coeur.

La dernière visite sur le site de ces jardins potagers avait été celle du vice président de notre association (Solidarité Guinée Bissau Suisse) Abdulai Keita (qui d'ailleurs est celui qui fut à l'origine du projet en 2006).

En 2008, à l'occasion d'un séjour privé sur place, il a enregistré notre association à Bissau et pris la décision de passer par l'ONG ADIM  qui est active depuis plusieurs années à Bubaque notamment dans des projets d'aide  auprès de divers groupements de femmes. 

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   Babbakar Saar       


Transmission

     Transmission du savoir


Le fait que le coordinateur de ADIM Babacar SARR soit basé à Bubaque et, de plus précisément dans un projet d'agriculture et de micro crédit, nous assure que nos contributions seront utilisées de manière adéquate et contrôlées. Aucun de nos membres en Suisse n'a la possibilité de se rendre constamment en Guinée Bissau, et il est va de soi qu'il est exclu que l'argent de la SGBS puisse être utilisé pour des frais de voyage .  Chaque voyage est entrepris à titre personnel et à nos propres frais.

En février 2009 comme je me trouvais précisément à Bubaque avec mon fils, j'ai rencontré Babacar Sarr. Il nous a offert de venir constater l'avancement des cultures ainsi que les progrès déjà réalisés.

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Les cultures et leurs protections

            

Ces champs se trouvent à une petite demi heure de marche environ du centre de Bubaque. Le groupement des femmes en compte maintenant 75, toutes dûment enregistrées.  Chacune gère un lotissement individuel et y fait pousser ce qu'elle décide, dans la mesure de son savoir faire personnel, des semences qu'elle a pu se procurer et surtout de la proximité plus ou moins grande du puits le plus proche.

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En effet, certains lotissements sont loin des points d'eau ce qui restreint les possibilités: il faut arroser tous les matins et tous les soirs.  Tout se fait artisanalement, la plupart du temps elles n'ont pas accès à un outillage adéquat, pas même à un arrosoir par personne (il doit y en avoir une quinzaine en tout).

Les puits que leurs maris ou fils arrivent à creuser sont peu profonds, et souvent presque complètement asséchés à certaines périodes de l'année.  Pour creuser plus sans que tout s'effondre, il faudrait étayer les contours des puits sur toute la hauteur, avec des anneaux en béton; puis construire une margelle, avec au minimum un système de corde et de poulie, afin de pouvoir puiser l'eau avec un seau. Le rêve suprême serait une pompe à main, à pied, à vent, à n'importe quoi, mais bon....

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Irrigation

ADIM a récemment fait poser plus de 4000 mètres de clôture en fils de fer: l'un des problèmes majeurs auxquels ces cultivatrices devaient faire face était que leurs champs étaient régulièrement dévastés par des animaux errants, cochons, chèvres et surtout vaches, qui en peu de temps arrivent à ruiner de nombreuses semaines de travail.

Nous avons pu constater encore d'autres améliorations: Il y a maintenant de belles cultures d'oignons. Pendant de nombreuses années les oignons venaient presque exclusivement de l'extérieur, même du Portugal ou de Hollande. Ils se vendaient tellement chers que souvent les ménagères devaient les acheter à la pièce.

Il serait bien également d'intensifier la culture locale des pommes de terre afin de ne plus les faire venir du Portugal ou de France. En février le kilo de pommes de terre au marché de Bubaque se vendait aussi cher qu'en Suisse. Là aussi on achète souvent une ou deux pommes de terre seulement.

Notre association a récolté un peu d'argent pour acheter des arrosoirs et d'autres matériels, mais il y a encore beaucoup de choses à faire. Babacar Sarr souhaiterait surtout que des bonnes volontés s'annoncent pour aider ces femmes dans leur formation agricole.

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salade

Vous qui lisez ce blog, si vous avez des idées, des suggestions .... contactez moi, les membres de l'association et moi-même en serions ravis.

La prochaine étape après les oignons serait la culture de l'ail. La plupart du temps les population ne l'achètent même pas à la tête mais gousse par gousse tellement le prix est onéreux.

Des conseils à ce sujet ? Utilisez la rubrique contact du blog ou les commentaires ...

A bientôt pour d'autres nouvelles des Bijagos ...

10 mars 2009

La Casa Dora à Bubaque

Me revoilà de retour après une absence de deux mois. De ces deux mois passés sur place j'ai ramené quantité d'images, d'idées, de nouveautés que je vais partager avec vous ces prochaines semaines.

Tout d'abord - pour compléter le post concernant les hébergements - je tiens à partager mon coup de coeur:

LA CASA DORA

à Bubaque

Ce petit hôtel, proche du port d'arrivée à Bubaque (5 minutes à pieds), est composé d'une douzaine de bungalows confortables et parfaitement entretenus situés dans un jardin arborisé et fleuri très agréable.

L'accueil, organisé par Madame Dora et sa fille Suzanna, est vraiment chaleureux. Il est possible de manger sur place la cuisine de Dora qui est délicieuse, tout particulièrement les poissons fraichement pêchés localement.

Quelques photos pour vous faire envie:

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Les prix sont plus que raisonnables:

10'000 FrsCFA pour une single (environ Frs. 25.00 / Euros 17)

15'000 FrsCFA pour une double

Si vous êtes intéressés, contactez Suzanna:

+245 692 5836

A bientôt pour la suite de mes "aventures" !

15 décembre 2008

Hébergement à Bubaque

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Arrangements "tout compris" ou aventures individuelles, logements tout confort ou très très basiques .... tout est possible à Bubaque. Voici quelques suggestions pour orienter vos choix.

Les Bijagos ne se résument pas à Bubaque, mais c'est l'île la plus peuplée (environ 6'000 habitants) et c'est aussi la capitale administrative de l'archipel. Bubaque est en outre une base idéale pour organiser la visites d'autres îles et c'est d'ailleurs ce que nous allons faire en janvier prochain: nous avons projeté d'aller quelques jours à ORANGO où habite la famille de Samuel (dont je vous ai parlé ICI) puis à UNO et ses 30 tabancas (villages de brousse).

Dans l'archipel des Bijagos la "saison touristique", si l'on peut s'exprimer ainsi en parlant d'une région si peu visitée, c'est entre novembre et juin. Après c'est la saison des pluies.

La majorité des touristes qui se rendent à Bubaque y vient pour la pêche sportive. Il y a peu d'endroits où il est possible de pêcher une si grande variété de poissons et de gros poissons surtout ! La saison dernière j'ai vu des photos de prises impressionnantes (avec leur pêcheur bien sûr ...=): carangue de 20 kg, carpe rouge de 40 kg, barracuda de 22 kg, raie guitare de 49 kg. Et l'on m'a parlé également de requins marteau, requin bouledogue, grands maqueraux, bonites, pagres, elops, otholites et j'en passe ... De nombreux records du monde sont enregistrés dans cette Zone.

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requin bouledoque               pêche "no kill" on relâche une carangue

 

Les six techniques de pêches privilégiées en fonction des marées et des intérêts de chaque pêcheur sont: le lancer (du bord ou du bateau), la calée, la dandinette, le surfcasting, la palangrotte ou la traîne.

Une chose est à préciser: ces pêches sportives ne sont pas nuisibles aux ressources halieutiques des Bijagos. Les pêcheurs donnent ou vendent à des prix très modiques le produit de leur pêche. Certains pratiquent même le "no kill", l'aspect sportif étant plus important pour eux que le résultat.

Malheureusement on ne peut pas en dire autant des gros bateaux de pêche professionnelle qui viennent des pays voisins, et même de Chine, et qui drainent les fonds marins de manière intensive et ruineuse pour la faune et la flore, avec ou sans licence d'exploitation.

Ou loger ?

Pour pratiquer ces activités il faut consulter les sites (cliquer sur les noms soulignés) des deux meilleurs campements, non seulement de Bubaque, mais de tout l'archipel: le top pour l'hébergement, les services, les infrastructures pour la pêche, les bateaux, la qualité des guides et leur connaissance du pays avec le souci de l'environnement.

- Lodge Les Dauphins

Vous verrez de magnifiques photos de pêche sur le site. Vous êtes logés dans des cases rondes de style africain mais avec un maximum de confort

- Kasa Africana

Le plus luxueux des campements de l'archipel. Les visiteurs en sont toujours enchantés et le propriétaire, Gilles Develay, connaît très bien tout l'archipel. Le site inclut un restaurant gastronomique et tous les services et conforts (bar, piscine, internet, wifi)

Ces deux campements offrent un service de navette de l'aéroport de Bissau jusqu'à destination en bateau privé. Ils sont tenus par des français et majoritairement fréquentés par des francophones.


Ensuite il existe bien sûr des solutions moins luxueuses. Les prix seront moins élevés et les aménagement seront évidemment sans comparaison. Ce sont des endroits plus simples qui conviennent bien aux touristes qui viennent à Bubaque pour d'autres activités que la pêche sportive

- Le Calypso

Le propriétaire, Gérard est français. L'établissement compte une douzaine de chambre, une petite piscine et un très joli jardin. Il est situé au centre de Bubaque, près du port avec un joli restaurant en terrasse. Pour une nuit avec petit déjeuner (douche et WC dans la chambre) environ 22'000 cfa pour 2 personnes (20'000 pour une personne) Té. 00245.594.92.07

- Le Casa Dora

en face du Calypso est très propre également. Il n'y pas de piscine mais les repas sont servis sur une jolie terrasse ombragée. La cuisine est délicieuse, surtout les grillades de poisson. La nuit avec petit déj. env. 10'000 cfa (une personne) et 15'000 cfa (2 personnes)

- Cruz Ponte

chez Paulinho un Bissau Guinéen. Il y a 7 petites chambres, chacune avec douche et WC. Le service n'est pas très bon et il n'y a pas de restaurant digne de ce nom.

- Cadjoco

(maison en langue Bijago). Ce petit campement est conçu comme une grande case africaine avec un toit de paille. Il y a 4 chambre avec salle de bains WC, un joli jardin et beaucoup de charme. Celui-ci aussi est tenu par un couple de français et il faut compter environ 8'000 cfa/nuit.

Pour information 1'000 cfa représentent environ CHF 2.45 / Euros 1.50


Et si aucune de ces solutions ne vous convient je peux vous présenter:

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Chez l'habitant                La prison                         Ancien bâtiment administratif

 

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires ou à me contacter grâce au bouton ad hoc sur le côté de la page

A bientôt ....


27 novembre 2008

Comment aller dans les Iles Bijagos au départ de Genève

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Depuis que j’ai commencé ce blog, de nombreuses personnes qui habitent en Suisse ou en France les régions de la Haute Savoie ou de l'Ain m’ont interrogée :

- "mais comment y va-t-on depuis Genève ?"
- "combien ça coûte ?"
- "quelles sont les possibilités d'hébergement ?"


Si le proverbial "routard" s'accommode de ce qu'il trouve chez l'habitant ou dans un vague gourbi plus ou moins propre, souvent sans confort ni sécurité pour ses papiers et son argent, la grande majorité des voyageurs touristiques aiment avoir avant de partir une description de leur hébergement, en connaître le prix et obtenir beaucoup d'autres détails leur permettant de prendre la décision et d'organiser leur voyage.

Pour aller en Guinée-Bissau depuis Genève, il y a 2 possibilités seulement:

1. Genève-Dakar-Bissau
2. Genève-Lisbonne-Bissau

Si vous partez d'une autre ville, il conviendra de rechercher les liaisons équivalentes (par exemple Paris-Dakar, Paris-Lisbonne, Madrid-Lisbonne ....etc.)

Puis depuis Bissau ..... Direction les îles de l'archipel des Bijagos

J'ai éliminé définitivement l'option de voyager par TACV (Cabo Verde Airlines) en passant par le Cap Vert, car cela prend vraiment trop de temps.

Expérience faite je n'utilise plus la variante "Genève-Dakar-Bissau" même si a priori le billet peut sembler moins onéreux et ce pour les raisons suivantes:

- il est rarement possible de partir sur Bissau le même jour depuis Dakar
- l'économie est généralement "mangée" par les frais à partir de Dakar
- le trajet est beaucoup plus compliqué

Pour la petite histoire, des amis ont récemment fait Dakar-Ziguinchor en bateau sur le tout nouveau ALINE SITOE DIATTA

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Des cabines confortables à 2 personnes ou plus et une grande sécurité pour les passagers et leurs bagages.

Même si la sécurité des bagages s'est améliorée à l'aéroport de Dakar (pendant de nombreuses années ce n'était malheureusement pas le cas) il faut tenir compte de ce point, surtout lorsque l'on emporte de cadeaux très attendus et que l'on ne souhaite pas causer de grandes déceptions.

Un parent venu les attendre en voiture à Ziguinchor, cela a donc été facile pour eux de se rendre à Bissau dès le débarquement. Mais c'est malgré tout un long voyage qui prend toute la journée. Par ailleurs il faut sortir les bagages à Dakar, les transporter jusqu'au bateau, voyager jusqu'à Ziginchor où l'on arrive que le lendemain, puis si personne ne vient vous chercher, il faut se rendre de Ziguinchor à Bissau en mini bus (6 ou 8 personnes) ce qui est à nouveau long, peu confortable et peut réserver de mauvaises suprises

Il est aussi possible de voyager en petit avion de Dakar à Bubaque directement. Mais cette solution est onéreuse et peut par ailleurs déplaire: il s'agit de vol à vue dans des avions plutôt petit et cela peut inquiéter ...

Voyez la photo de l'aéroport de Bubaque: il faut faire attention aux vaches qui se reposent souvent sur la piste d'atterrissage.

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Donc, maintenant je prends habituellement la solution TAP via Lisbonne, et c’est celle que j’ai d’ores et déjà choisie pour mon prochain voyage avec des amis à Bubaque en janvier 2009.

Pour donner un ordre d'idée, l'agence de voyage. LUSITA avec laquelle nous travaillons généralement, nous propose des billets aller-retour pour 1'575.00 CHF (un peu plus de 1'000 euros) et surtout la possibilité d'enregistrer 40 kg de bagages par personne. Pour nous ce dernier point est très important puisque nous emportons toujours beaucoup de choses pour nos connaissances et nos actions sur place. Les bagages peuvent être enregistrés à Genève et nous les retrouvons à Bissau ce qui est bien pratique, sûr et agréable.

Ensuite depuis Bissau nous nous rendons à Bubaque avec le bateau local - tout neuf - qui fait la liaison Port de Pidgiguiti (c'est à dire Port de Bissau) - au port de Bubaque.

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Prix d'un trajet: entre 16 et 30 Frs (10-20 euros) selon la classe choisie.  Le bateau qui porte le nom de Bijago Express part pour Bubaque tous les vendredis vers 12h00 et revient de Bubaque le dimanche matin


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Durée du trajet environ 4 heures – cela dépend des marées, de l’âge du capitaine, et .. du hasard. C’est sûr, confortable, et le paysage est superbe.

 

Avant, et ce pendant plusieurs années, il n’y avait pas de bateau régulier et nous faisions le trajet en pirogue, depuis le Porto di canoa, un peu éloigné de la ville. C’est convivial et pittoresque, mais naturellement moins confortable. On ne peut pas beaucoup bouger, et cela peut prendre entre 4 et 6 heures, selon le moteur de la pirogue et les marées. Mais cela ne coûte que 2500cfa, c’est-à-dire environ 6 francs suisses. C’est encore un mode de locomotion qui est choisi par de nombreux habitants des îles, car ils n’ont pas les moyens de prendre le BIJAGOS EXPRESS.

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Une fois sur place, je me rends chez moi dans ma maison, située au début de la route qui mène à Bruce.

Dans un post suivant j’évoquerai les différentes possibilités de séjour sur place, du plus basic au plus luxueux ...  A tout bientôt !!

16 novembre 2008

Tissus d'Afrique - Les indigos

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Dans la teinture traditionnelle à l’indigo, les feuilles de l’indigotier  (un arbrisseau qui croît dans les régions tropicales et dont il existe de très nombreuses variétés) sont pilées, mises en boules ou en pains, puis séchées. 

Lorsque l’on veut l’utiliser, on l’émiette dans l’eau. On place la pâte ainsi obtenue dans un récipient en terre avec d’autres ingrédients pendant environ trois jours. Il se produit ensuite une fermentation par réaction chimique entre ces différents éléments.


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L'indigotier (indigofera) famille des Papilionacées

 

A l’origine les tissus étaient teints directement dans un bain d’eau et de plantes fraîches. A la fermentation naturelle du mélange on ajoutait l’alcali nécessaire pour la teinture sous forme d’urine putréfiée ou ammoniaque, ensuite le tout était chauffé dans une cuve. Depuis longtemps cette manière de faire a été abandonnée pour des raisons évidentes.

 Les tissus peuvent alors être trempés dans ce bain, une seule ou plusieurs fois, jusqu’à l’obtention de la profondeur de bleu désirée.

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De nos jours, la teinture à l’indigo végétal est de plus en plus abandonnée au profit de la teinture à base de colorants synthétiques, qui sont d’une utilisation plus simple, bien que leur prix en soit plus élevé.

On peut teindre du coton brut, du basin blanc, ou des tissus tissés sur un métier à tisser.

Il est possible de mettre des réserves de cire, de lier avec des fils ou de nouer certains endroits dans le tissu pour qu’ils ne soient pas teints, afin de créer des motifs différents.


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L'étoffe est ligaturée et prête à tremper dans la cuve

Les fils sont enlevés après la teinture, pour mettre à jour les dessins ou bandes blanches. Même si les manières traditionnelles de produire les pagnes en indigo – Mali, Guinée ou Burkina par exemple – sont les plus universellement appréciées, la créativité des teinturières peut vraiment s’exprimer avec les indigos. Le nombres des motifs et des tons qu'elles peuvent obtenir est en effet infini.

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Assemblage de bandes jaunes tissées et de bandes teintes en indigo avec réserves

 

Ces teintures se font encore de manière complètement artisanale. Les tonalités de bleus ainsi obtenus vont du bleu clair au bleu très profond, quelquefois presque noir, ou alors avec même des tons de brun.

 

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En phase finale, une fois la ou les teintures terminées, le tissu séché est frappé avec de gros maillets en bois – ceci est encore une manière de faire traditionnelle qui demande beaucoup de savoir faire. De cette opération dépend la belle brillance des tissus et la solidité des couleurs.

 

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Petits bancs de repassage avec maillet

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Réalisations en tissus indigo

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Vêtements cousus pour moi à Bubaque ou à Bissau

 

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