Première installation à bubaque
Bien qu’ayant déjà fait plusieurs séjours dans les ÎLES BIJAGOS et particulièrement à BUBAQUE, je n’avais aucune intention d’acheter un terrain, si petit soit il ni de faire construire une hutte, un bungalow ou n’importe quoi d’autre. Je n’aime pas avoir des arrangements trop permanents.
Cependant, le sort en a décidé autrement. Pendant l’un de mes séjours, je recevais la visite presque quotidienne d’un maître d’école bijago à la retraite depuis fort longtemps. Il possédait un petit terrain de 1800 m2 sur lequel il avait construit une cabane en terre pas encore terminée et prête à s’écrouler à la première pluie puisque elle n’était pas recouverte d’enduit et le toit n’était fait que de branchages. Par ailleurs il n’y avait aucune source d’eau proche, et il n’avait personne pour prendre soin de lui son épouse étant morte. Il me dit qu’il voulait aller vivre chez sa fille car elle demeurait près du centre et surtout elle prendrait soin de lui, mais il devait « apporter quelque chose ». Après lui avoir dit que cela ne m’intéressait pas d’acheter, et que cet endroit assez loin de la mer – environ 15 minutes à pied – ne me conviendrait en aucun cas, je finis par céder
et je lui achetais son bout de terrain juste avant de revenir en Suisse
L’année d’après, ce fut la rencontre avec un vieux maçon qui me décida à commencer une case, son nom était Cristiano, les quelques français de l’île ne l’employait plus guère car ils veulent en général un travail rapide, mais je n’étais pas pressée. Le matin arrivée assez tôt, environ 8 h, ensuite travail, ensuite à 13 h environ déjeuner en commun, le personne qui fait construire pourvoit au déjeuner, habituellement poisson et beaucoup de riz avec de la sauce- il faut aussi penser à acheter à chacun son litre de vin de palme qui arrose le déjeuner .Ensuit chacun rentre à la maison et revient le lendemain matin. Il composa une petite équipe et ils se mirent à construire, non pas en blocs comme cela se fait actuellement. Mais en couches successives avec deux jours de séchage entre chaque couche, ce procédé qui est très isolant du chaud n’est plus guère utilisé car trop lent. Comme je n’y connaissais rien je le laissais faire lui indiquant seulement le gabarit et l’emplacement de la porte de des fenêtres. Le fait qu’il soit un homme beaucoup plus âgé que les jeunes qui travaillaient pour lui a fait qu’il arrivait à maintenir la discipline dans son équipe. Je fis également appel à un puisatier qui creusa un puits à environ 25 m
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