Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La vie des îles Bijagos
27 août 2008

Première installation à bubaque

Bien qu’ayant déjà fait plusieurs séjours dans les ÎLES BIJAGOS et particulièrement à BUBAQUE, je n’avais aucune intention d’acheter un terrain, si petit soit il ni de faire construire une hutte, un bungalow ou n’importe quoi d’autre. Je n’aime pas avoir des arrangements trop permanents.

Cependant, le sort en a décidé autrement. Pendant l’un de mes séjours, je recevais la visite presque quotidienne d’un maître d’école bijago à la retraite depuis fort longtemps. Il possédait un petit terrain de 1800 m2 sur lequel il avait construit une cabane en terre pas encore terminée et prête à s’écrouler à la première pluie puisque elle n’était pas recouverte d’enduit et le toit n’était fait que de branchages. Par ailleurs il n’y avait aucune source d’eau proche, et il n’avait personne pour prendre soin de lui son épouse étant morte. Il me dit qu’il voulait aller vivre chez sa fille car elle demeurait près du centre et surtout elle prendrait soin de lui, mais il devait « apporter quelque chose ». Après lui avoir dit que cela ne m’intéressait pas d’acheter, et que cet endroit assez loin de la mer – environ 15 minutes à pied – ne me conviendrait en aucun cas, je finis par céder

et je lui achetais son bout de terrain juste avant de revenir en Suisse

L’année d’après, ce fut la rencontre avec un vieux maçon qui me décida à commencer une case, son nom était Cristiano, les quelques français de l’île ne l’employait plus guère car ils veulent en général un travail rapide, mais je n’étais pas pressée. Le matin arrivée assez tôt, environ 8 h, ensuite travail, ensuite à 13 h environ déjeuner en commun, le personne qui fait construire pourvoit au déjeuner, habituellement poisson et beaucoup de riz avec de la sauce- il faut aussi penser à acheter à chacun son  litre de vin de palme qui arrose le déjeuner .Ensuit chacun rentre à la maison et revient le lendemain matin. Il composa une petite équipe et ils se mirent à construire, non pas en blocs comme cela se fait actuellement. Mais en couches successives avec deux jours de séchage entre chaque couche, ce procédé qui est très isolant du chaud n’est plus guère utilisé car trop lent. Comme je n’y connaissais rien je le laissais faire lui indiquant seulement le gabarit et l’emplacement de la porte de des fenêtres. Le fait qu’il soit un homme beaucoup plus âgé que les jeunes qui travaillaient pour lui a fait qu’il arrivait à maintenir la discipline dans son équipe. Je fis également appel à un puisatier qui creusa un puits à environ

25 m

. C’est encore celui que nous-mêmes et nos voisins utilisent aujourd’hui. Et un jour la case rectangulaire fut terminée, il ne restait plus à des artisans qu’à placer les troncs de palmier coupés en 4 pour faire la charpente du toit, et à recouvrir celui-ci. Une porte et des fenêtres furent achetés à Bissau et ramenés en pirogue, ainsi qu’une cuvette de WC et ce qu’il fallait pour faire la fosse septique. Il y a une grande pièce divisée en deux parties, une autre apièce qui peut faire chambre ou resserre, et une salle de bain. Si l’on peut donner ce nom sophistiqué à un endroit si primitif. Une toilette, un bac en pierre pour la douche, un peu de carrelage.

 

Il y a 2 ans j’ai fait construire deux autres chambres dans une case séparée, elles sont carrelées, ont une terrasse carrelée également et chacune a sa salle de bain. J’ai aussi ajouté une cuisine pour y préparer les repas pendant la saison des pluies. Autrement nous mangeons toujours dehors, sous un grand arbre de cajou.

Vous avez vu quelques photos dans le message précédent et d'autres suivront

Publicité
Commentaires
P
Bonjour<br /> toujours interressant de lire des jolies histoires comme la votre.<br /> Avec ma petite femme nous aimerions acheter un terrain en bord de mer à Bubaque pouvez vous nous dire ci c'est possible et quels prix sont pratiqués là-bas merci de votre réponse<br /> Patrick<br /> Ps. ou en êtes vous avec votre maison fait-il bon vivre à Bubaque je suis un grand amateur de pêche nous y allons tous les dimanches ici au Burkina dans les petites rivières
La vie des îles Bijagos
Publicité
Archives
Publicité